Sous forme de slogan, de programme électoral ou de simple désir, lun promet, lautre espère, le changement qui fera de la vie une fête et de la terre un paradis. « Mais quest-ce qui doit changer ? Là les avis ne concordent plus. Les sondages dopinion donnent les réponses les plus diverses: Il faut changer les constitutions mal adaptées, les gouvernements incapables, les relations dentreprise envenimées par les conflits sociaux, les conditions de vie inhumaines, la répartition des ressources nationales...
Nous ne disons pas que dans ces divers domaines bien des améliorations ne soient pas souhaitables et même possibles. Mais les principaux problèmes de lhomme ne sont pas politiques, économiques, sociaux, écologiques. Ce sont des problèmes moraux. La Bible annonce depuis longtemps que
Imaginez un moment le monde sans égoïsme et sans mensonge, chacun mettant en pratique les enseignements du Christ, aimant son prochain comme lui-même, faisant à autrui ce quil voudrait quon lui fasse... Et vous voyez réglés du même coup tous les conflits à quelque échelle quils se situent. Cest le bonheur dans les familles, la fin de la lutte des classes, la paix entre nations, la fraternité universelle. Oui, ce qui doit changer dabord, ce ne sont pas les conditions de vie de lhomme, cest lhomme lui-même, et le renouveau qui est à la base de tous les autres, cest celui du coeur. Pas seulement celui de mon voisin, de mon employeur, de mon conjoint, de mes enfants. Mais le changement de mon propre cur. Ne sommes nous pas souvent mécontents de nous, honteux des folies qui traversent notre esprit ? Ne nous arrive-t-il pas de souhaiter ce changement intérieur qui ferait de nous un être pleinement heureux ?
Lexpérience montre, hélas, quil est impossible de réformer fondamentalement sa propre personnalité. Il nest que trop vrai que, comme dit le poète, le naturel chassé revient toujours au galop. |
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Chose encore plus étonnante, cette réforme, Dieu lui-même a renoncé à lentreprendre. Lhomme est foncièrement pécheur, incapable aussi bien de saméliorer que dêtre amélioré. La Bible confirme en tout point notre expérience:
Dieu ne répare jamais ce que lhomme a gâché. Mais il lui offre une nature nouvelle: une vie qui est celle de Jésus Christ et que nous pouvons nous approprier. Comment cela ? Par la foi en Lui, le Sauveur mort sur la croix pour expier nos péchés, ressuscité pour notre justification.
Un chrétien est donc quelquun en qui sont apparus de nouveaux besoins et de nouvelles affections. Ce quil aimait jusquà sa conversion a cessé davoir de limportance. Inversement, ce qui navait auparavant aucun attrait pour lui, par exemple la lecture de la Bible, les réunions chrétiennes — et par dessus tout la Personne de Jésus Christ fait maintenant sa joie. Ce ne sont pas les choses quil quitte ni celles quil découvre qui ont changé; cest donc bien son coeur qui la été. Le croyant est devenu capable de tout apprécier selon une autre échelle de valeurs. Une transformation radicale de sa manière de penser lui fait voir Dieu, le monde, lavenir, et le fait se voir lui-même, sous un jour tout différent. Transformation dont il na pas toujours pleinement conscience, mais qui ne devrait pas passer inaperçue de ceux qui le connaissent.
Précisément cest cela qui arrête bien des gens : les chrétiens ne sont guère différents, à leur avis, de ceux qui nont pas de religion. Cette objection nest malheureusement que trop souvent justifiée. Mais nous tenons à dire ceci: beaucoup de ceux qui se prétendent chrétiens - et parmi eux certains conducteurs religieux nont justement pas passé par la nouvelle naissance. Rien détonnant si lon nen constate pas les fruits dans leur vie. Et puis, abstenons-nous de prendre les hommes comme référence, chacun devant être jugé finalement par Dieu pour son propre compte. Regardons à Jésus Christ qui ne nous décevra jamais, ni comme Sauveur, ni comme Seigneur, ni comme modèle à suivre, ni comme celui qui peut remplir notre coeur. Lui, justement, ne change pas; il est « |